Les dépendances européennes sont inquiétantes au regard du peu de solidarité exprimée dans les moments critiques. Chef d'état-major de l'armée de Terre Cette situation peut-elle affecter la capacité opérationnelle de certaines unités, notamment dans la mécanique, l’électronique ou les systèmes d’information ? Monsieur Lachaud, vous avez raison d’être attentif aux familles car elles sont, dans cette crise, un paramètre encore plus important qu’à l’accoutumée pour le moral de nos soldats. - Temps de lecture : Association Handball Club Chalon-sur-Saône. Les chefs de l’US Navy, de l’armée de Terre, de l’US Air Force, de la NSA et des Forces Spéciales notamment sont à l’isolement Mme Carole Bureau-Bonnard. Mme Marianne Dubois. Je constate que nos unités se sont assez bien adaptées car des solutions ont été trouvées. Dans nos armées, en dehors du service de santé, un grand millier de réservistes est immédiatement disponible. J’ai eu l’occasion de la constater avec quelques collègues lors d’une visite à l’Hôpital de La Conception à Marseille, hôpital auprès duquel le 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol est venu en renfort. À ce stade, ils n’ont ni retiré leurs moyens de surveillance ni ceux de ravitaillement et nous combattons coude à coude contre la menace terroriste. Par exemple, l’armée de Terre peut-elle se consacrer entièrement à la distribution de masques ? Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, a fixé trois priorités pour l'armée de Terre en terme d'innovation. Le I de l'article 6 est ainsi modifié : 1° Au 1° les mots : « et préside le collège de cohérence des sous-chefs de l'état-major de l'armée de terre » sont supprimés ; 2° Le 3° est remplacé par les dispositions suivantes : « 3° Propose au chef d'état-major de l'armée de terre la politique générale de l'armée de terre et assure le pilotage de la performance de l'armée de terre. Vous avez cité le 2e régiment étranger de génie à l’hôpital de La Conception. Ce retard ne sera pas rattrapé en intégralité mais nous avons pris des mesures pour faciliter les engagements et permettre à ceux qui ne voudraient pas quitter l’armée de rester. Chef d'état-major de l'armée de terre, le général Thierry Burkhard prépare ses troupes à des guerres plus intenses. Auparavant, je voudrais dire combien les soldats de l’armée de Terre sont admiratifs devant l’action du personnel de santé ; ils ont mesuré la force de leur engagement et l’ampleur des risques qu’ils prennent. Je suis très vigilant sur ce point-là. L’armée de Terre a joué un rôle important en matière d’EMR et pour l’installation d’un hôpital de campagne dans l’Est. La Cérémonie de passation a été présidée par le Chef d’Etat-major Général des Armées, le général de division Abdoulaye Coulibaly. Monsieur Becht, les opérations de Barkhane se poursuivent normalement. La règle des « quatre i », qui peut freiner ou bloquer l’intervention des armées, doit-elle être assouplie ? "On n’aura pas un an pour se préparer, et on ne projettera pas 4000 hommes… On change de paradigme". Quelles sont tout d’abord les caractéristiques de cette crise ? La première est que l’armée de Terre a dû composer avec deux impératifs apparemment contradictoires : protéger nos soldats contre le virus et continuer de préparer nos opérations. Nous n’en mesurons pas encore toutes les conséquences, notamment économiques. Grâce à l’autonomie laissée à nos formations, l’armée de Terre a su trouver des solutions adaptées pour protéger ses soldats. En 2020, c’est la mode des rapports de force, alors qu’il y a 15 ans, une crise était rythmée par les résolutions de l’ONU", décrit le haut gradé formé à Saint-Cyr. Afin de préserver nos soldats, n’aurait-on pas pu engager des réservistes pour des missions logistiques ? Pour répondre aux futurs conflits "de haute intensité" et malgré un environnement économique contraint, il veut relever le niveau d’exigence des militaires. Madame Mirallès, la crise ne devrait pas affecter la fidélisation car nos soldats partent quand ils ne savent plus à quoi ils servent. Nous devons donc identifier nos équipements les plus stratégiques dont il faudra sécuriser toute la chaîne de valeur. M. Thibault Bazin. Merci Madame Khedher pour votre soutien au régiment médical, qui a fait de belles choses. Il a également fallu être imaginatif pour soutenir au mieux les Français et les services de l’État. Vous avez cité la Libye. Des réservistes ont toutefois été engagés comme ceux du 24e régiment d’infanterie, à Paris, au profit de l’AP-HP, au juste niveau. Un soldat qui s’estime mal commandé, mal logé, mal nourri s’en va et je le comprends. Tel était le cas de deux de vos hommes – je dirais même : de deux de NOS hommes – auxquels je veux rendre aujourd’hui, au nom de tous les députés commissaires à la défense, un hommage ému : le brigadier Dmytro Martynyouk, légionnaire du 1er régiment étranger de cavalerie, et son camarade le légionnaire de 1ère classe Kévin Clément, qui sont morts respectivement les 1er et 4 mai, l’un à la suite de l’explosion d’un engin explosif improvisé et l’autre d’un accrochage avec des groupes armés terroristes, tous deux sur le théâtre de l’opération Barkhane. Nous devons donc identifier nos équipements les plus stratégiques dont il faudra sécuriser toute la chaîne de valeur. Cette crise inédite n’est pas finie, nous continuerons à vivre sous cette menace, mais le monde n’a pas changé : loin de se substituer aux autres défis sécuritaires, la pandémie peut les exacerber ou en créer de nouveaux. Pour vous donner quelques exemples de la diversité des missions, nous avons appuyé les structures médicales et hospitalières par des unités d’active et des unités de réserve, en particulier à Paris. Je salue l’engagement de l’armée de Terre et sa mobilisation inédite. Nous ne choisissons pas nos missions. Monsieur Jacques, vous avez parfaitement raison ! Aux effets de la crise sanitaire sur les recrutements s’ajoute le manque d’attractivité de nos armées dans un environnement de plus en plus concurrentiel avec le privé. Cette crise conforte mon point de vue sur les orientations du plan stratégique de l’armée de Terre. la Loi de programmation militaire (LPM) (2019-2025). Les ateliers ont continué de travailler en utilisant les stocks de pièces dont nous disposons. L’armée de Terre se prépare aux années 2020. Mme la présidente Françoise Dumas. M. André Chassaigne. Nous n’avons donc pas le choix. Beaucoup réglementent mais les armées à qui l’on demande de remplir ses missions en tout temps, en tous lieux, sont enfermées dans un excès de normes. La guerre de demain se prépare aujourd’hui. Le nerf de la guerre. Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. La situation dans la région de Trois-Frontières se durcit, et l’on déplore encore le décès d’un légionnaire près de Ménaka. Produits (homme-femme-enfant) : T-shirts, polos, sweatshirts, mugs, casquettes, débardeurs, dessous de verre, bonnets. L’émotion est grande parmi ceux qui ont travaillé à ses côtés, jusqu’en 2017, quand il a rejoint la Légion étrangère. C’est là aussi que son engagement avait débuté comme sapeur-pompier volontaire. LETTRE DES ARMÉES. On ne saurait en constater l’insuffisance, comme cela a été le cas pour les stocks de masques, que seule la loi de l’offre et de la demande nous a empêchés de reconstituer plus rapidement. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées. Le risque serait d’avoir une armée optimisée pour de l’appui intérieur et de voir, après, si nous en aurions besoin ailleurs. Les cas de figure sont très différents. Monsieur Chassaigne, vous distinguez l’armée pour les opérations intérieures et celle pour les opérations extérieures. Certains considèrent notre armée comme uniquement expéditionnaire, mais pourtant, quand les Français en ont besoin sur le territoire national, elle est là comme le montre cette crise. Je souhaite vous apporter, ainsi qu’aux familles et aux frères d’armes, tout notre soutien. Entretien avec le général Jean-Pierre Bosser, Chef d’État-Major de l’Armée de Terre (CEMAT). La notion d’. Par exemple, pour sa phase de préparation opérationnelle interarmées (POIA), la 9. Mon sentiment est que nous n’avons pas vécu de vraie surprise stratégique car une épidémie de grande … Nos chefs doivent bien commander, ce qui n’est pas facile, d’où l’effort que je fais sur la chaîne de commandement. M. Bastien Lachaud. En revanche, il est certain que notre armée n’a pas assez d’épaisseur pour faire face à un conflit majeur doublé d’une crise intérieure d’ampleur. Vous avez invité à l’humilité et l’avez manifestée par votre ton et votre analyse, ce qui mérite le respect. A ce titre ils participent aux études préliminaires. Je ne voudrais terminer cette introduction sans vous faire part de témoignages sur l’implication exceptionnelle et l’aide précieuse apportée par la communauté militaire à la communauté médicale et sanitaire. Nous pourrions d’ailleurs être un acteur du plan de relance gouvernemental et nous nous préparons à faire des propositions dans ce sens. Dans la zone des trois frontières, nous remportons de belles victoires. Dans l’armée de Terre, SCORPION va vers sa concrétisation, actée par la nouvelle Loi de Programmation Militaire (LPM). Vous avez dit qu’il manque mille à deux mille hommes. Les forces de Barkhane en opérations dans la zone des trois frontières obtiennent des résultats exceptionnels. Merci Madame la présidente pour l’hommage rendu aux deux légionnaires et aux militaires récemment décédés. Général, mes collègues et moi vous remercions de venir devant nous rendre compte de l’action de l’armée de Terre dans la crise sanitaire que traverse notre pays, comment elle contribue à sa résorption et comment elle y fait face pour la poursuite de ses opérations. Nous devons retrouver une forme d’agilité au service de l’opérationnel, à l’instar de la procédure des urgences opérationnelles qui nous permet d’obtenir rapidement certains équipements qui nous font défaut. Dans le domaine des ressources humaines, l’interruption du recrutement, qui reprendra la semaine prochaine, entraîne un déficit potentiel de 1 000 à 2 000 jeunes engagés. Le général de brigade portugais Joao Boga RIBEIRO, commandant sortant de l’EUTM, en compagnie du général de brigade tchèque Frantisek Ridzak, commandant entrant de l’EUTM ont été reçu en audience par le chef d’état-major de l’armée de terre, le général de brigade Oumar Diarra. À partir du 11 mai, chacun doit se réorganiser progressivement pour faire ce qu’il est le seul à savoir faire : l’armée de Terre est seule à savoir s’engager en OPEX dans la zone des 3 frontières. Nous avons également eu quelques réactions au sujet du déplacement d’unités en provenance d’Alsace qui se rendaient à Canjuers pour leur mise en condition finale avant projection. Nous avons également apporté un appui logistique auprès des services de l’État en transportant des malades, en distribuant des équipements sanitaires ou en sécurisant des sites sensibles. J’ai aussi un devoir vis-à-vis de mes hommes qui doivent être déployés avec toutes les chances de réussir leurs missions. Cette priorité que nous nous sommes fixés a été confirmée par la ministre des Armées. L’autre impératif, qui est aussi une priorité, est de préparer le mieux possible mes hommes à s’engager. Les forces de Barkhane en opérations dans la zone des trois frontières obtiennent des résultats exceptionnels. Vos hommes sont présents dans de multiples opérations où votre savoir-faire est reconnu, notamment la logistique et le déploiement de l’EMR, qui ont conduit les Français à porter un regard différent sur notre armée. M. Nicolas Meizonnet. Cliquez ici pour savoir comment activer JavaScript dans votre navigateur. Il y a six mois, certains auraient peut-être jugé le 2. "Mais il manque 3 milliards d’euros ", glisse le CEMAT, "je ne coûte pas trop cher, et je rends bien service". De même que nous avons veillé à n’envoyer aucun soldat contaminé en République centrafricaine ou au Mali, nous devons être attentifs à leur retour. Des militaires, spécialisés dans le secourisme, au 68e régiment d’artillerie d’Afrique ont aussi contribué, aux côtés du SAMU, à la régulation médicale à Bourg‑en‑Bresse. Si l’opération se prolonge, elle doit être engagée. J’en identifie deux principales. Après la crise du coronavirus et l’opération "Résilience", desquelles "la chaîne de commandement est sortie renforcée", le chef d’État-major de l’armée de terre (CEMAT), Thierry Burkhard, 55 ans, se projette : "L’objectif est d’endurcir l’armée de terre pour qu’elle soit prête d’emblée à des engagements plus difficiles". Qu’en est-il des camps de l’Est, touchés par le virus et impliqués dans Résilience, ainsi que des sous-groupements tactiques interarmes ? Et en voulant les protéger à court terme contre le risque du Covid, en stoppant tout entraînement, nous leur ferions prendre, ultérieurement, des risques plus grands en opérations. La vidéo que vous nous avez transmise illustre parfaitement vos actions dans nos territoires au contact des préfets, des services de l’État et des maires. Ce triptyque est fondamental pour construire une confiance qui ne se décrète pas mais se travaille en permanence. Je voudrais maintenant vous faire une appréciation de situation sur l’engagement de l’armée de Terre et sur les conséquences de la crise sur notre armée. M. Christophe Lejeune. Madasme Poueyto, pour des raisons de sécurité, nous avons mis en sommeil les stages des troupes aéroportées qui nécessitent la coordination de deux armées, creusant ainsi un retard de formation et de préparation opérationnelle. Monsieur Bazin, c’est le service de santé des armées (SSA) qui est chargé de la stratégie sanitaire de dépistage et de tests. La crise du Covid-19 n’est pas finie et il faut faire preuve de beaucoup d’humilité, car cet ennemi invisible est difficile à cerner. J’identifie deux facteurs qui l’ont rendu possible : notre chaîne de commandement et le maillage territorial. À ce stade, j’estime que l’armée de Terre résiste bien et reste en mesure d’exécuter ses missions. Il y a également une guerre de l’information particulièrement féroce. Recevez gratuitement toute l'information de votre région, Chef de l'armée de Terre : "Endurcir nos hommes pour des combats plus difficiles". Alors que les premières missions Sentinelle avaient provoqué des réticences, en 2020, l’état d’esprit a changé. Si l’industrie de défense ne rouvre pas rapidement les flux, nous serons en difficulté, à moyen terme. JavaScript est actuellement désactivé. Cette règle ne doit pas être assouplie mais appliquée intelligemment pour le bien des armées, des collectivités locales et des administrations et même des entreprises civiles dont nous ne voulons pas prendre la place. En effet, l’armée de Terre s’est déployée depuis l’Assemblée nationale jusqu’à des hôpitaux de toutes petites villes, en passant par des entreprises et des centres d’action sociale. Mme Sereine Mauborgne, rapporteure pour avis des crédits de l’armée de Terre. L’accent a été mis sur la préparation opérationnelle finale. C’est ce que nos hommes attendent des chefs : réduire et éclairer l’incertitude. C’est un message adressé aux politiques. Cette réactivité de l’armée de Terre a d’abord consisté, le temps d’évaluer la situation, à, Dans cette crise, l’engagement de l’armée de Terre a été, Pour vous donner quelques exemples de la diversité des missions, nous avons appuyé les structures médicales et hospitalières par des unités d’active et des unités de réserve, en particulier à Paris. Cette crise montre qu’une armée principalement tournée vers les menaces extérieures peut également agir sur le territoire national. La vidéo que vous nous avez transmise illustre parfaitement vos actions dans nos territoires au contact des préfets, des services de l’État et des maires. Les unités déployées au Mali font preuve d’une grande efficacité. Quelques cas sont néanmoins apparus sur zone. Le général Thierry Burkhard, chef d’État-major de l’armée de Terre, vient de dévoiler sa vision stratégique. Vous vous en doutez, cela ne s’improvise pas et nécessite un vrai dialogue entre civils et militaires. M. Olivier Becht. À Marseille, j’ai constaté que l’exemplarité des simples soldats avait unanimement forcé le respect. Le 92e régiment d’infanterie a assuré la protection de l’hôpital de Limoges et la sécurisation de la livraison de matériels. Je voudrais maintenant évoquer l’impact de la crise sur l’armée de Terre. Nous avons tendance à lâcher notre conception ancienne de la défense intérieure au profit des OPEX. Madame Mauborgne, vous avez été aussi en première ligne et je vous redis mon admiration pour l’engagement du personnel de santé durant cette crise. Si nos unités ont bien réagi, c’est d’abord lié à une chaîne de commandement, qui est solide, efficace et qui repose sur trois principes : la subsidiarité, le contrôle et l’appui aux subordonnés. Il s’agit bien de préparer nos soldats à l’exécution des missions que le Gouvernement nous confie. Avez-vous eu des foyers de Covid ? S’agissant de la préparation opérationnelle, nous avons réduit des deux tiers nos activités d’entraînement interarmes et interrompu une bonne partie de nos formations pour nous concentrer sur les relèves et sur l’opération Résilience. Depuis le 20 juillet 2017, le chef d'État-Major est le général d'armée François Lecointre. Il y aura un avant et un après la crise. J’en viens maintenant aux enseignements. Une fois la reprise de la programmation, nous essaierons de compenser ce retard de préparation opérationnelle. Mais au-delà des effets produits sur le terrain, la participation de l’armée de Terre à l’opération Résilience a permis la « réassurance » de certaines structures hospitalières, dont le personnel de santé a ressenti, au travers de l’aide des armées, l’appui de l’ensemble du pays. En revanche, comme tout le monde, en dépit de la crise, leurs objectifs de livraisons restent les mêmes, à ce stade. L’activité du centre de formation délégué mobile du combat Scorpion est-elle arrêtée ? Le premier, c’est qu’un modèle d’armée complet n’est pas une assurance inutile. Mais ce n’est pas au moment du déclenchement d’une crise que l’on peut acquérir une telle expertise, rassembler des hommes et des matériels, etc. Le maintien de leur soutien en bande sahélo-saharienne dépend plus de leur volonté politique que du niveau, aujourd’hui mesuré, de la crise sanitaire en Afrique. Mme Anissa Khedher. Si les préfets savent dialoguer avec les militaires, des progrès restent à faire dans les relations avec les ARS, les recteurs et inspecteurs d’académie et les exécutifs des collectivités territoriales. Le risque serait d’avoir une armée optimisée pour de l’appui intérieur et de voir, après, si nous en aurions besoin ailleurs.