Après l’arrêt des combats, les chefs de l’armée allemande se trouvaient obligés de respecter la population de réfugiés qui encombraient la zone des combats s’ils ne voulaient pas devoir endosser les mêmes accusations que lors la guerre précédente au sujet du comportement violent de leur armée sur la personne des civils. De cette manière, il créa en 1972 le Fonds Roi Léopold III pour l’exploration et la conservation de la nature. Avant même qu’il ne soit libéré et ne rentre en Belgique, les Alliés et le gouvernement belge s’accordent à réclamer de lui qu’il revienne sur les propos tenus dans son testament politique. » Ce chemin de Damas du gouvernement de Londres, n'aura pour résultat que le testament politique du Roi évoqué ci-dessus, Léopold III, homme rancunier et vaniteux, refusera aussi en juin 1945 l'offre du Premier Ministre Van Acker de passer l'éponge sur le passé. Celui-ci, par un acte de soutien personnel à la résistance, approuva la nomination, par le gouvernement belge de Londres, du colonel Bastin à la tête des « Forces de l’Intérieur », principal mouvement de résistance armée[60]. Réf. C’est ce que l’on appellera la campagne des 18 jours. Dommageables. 11. Le roi et sa famille furent libérés par l’armée américaine le 7 mai 1945 à Strobl, en Autriche, où les Allemands les avaient déplacés. Des officiers et soldats qui n’étaient pas prisonniers avaient fondé, dès la fin de 1940, la légion belge qui allait s’appeler plus tard l’Armée secrète, reconnue comme unité militaire combattante légale par le gouvernement belge en exil et par les gouvernements étrangers en guerre contre l’Allemagne. S’estimant seul en droit de décider d’une reddition purement militaire, n’ayant de compte à rendre à aucune autorité supérieure, le roi prend le mot reddition, le 28 mai 1940, dans le sens limité d’une cessation des combats dans une zone donnée, ce qui ne concerne pas les forts de l’Est dont le dernier, Tancrémont, ne succombe que le 29 mai, après dix-neuf jours de résistance sous les assauts de l’infanterie et le pilonnage allemands. (carte blanche), Tendance à la hausse dans trois provinces: voici la situation dans votre commune (carte interactive), "Un tournant dans l'Histoire": les réactions de l'Amérique après le verdict dans l'affaire George Floyd, Soins intensifs: "Les chiffres ne sont pas rassurants. Faute de quoi les choses menaçaient de tourner au massacre, surtout pour les réfugiés, deux millions de civils belges, hollandais et français acculés dans un espace restreint sous les coups de l’aviation ennemie toute puissante et exposés au risque de revivre les massacres de 1914 comme, déjà, cela venait de se produire à Vinkt. Finalement, en 1944, les chambres réunies à Bruxelles, peu après la libération de la ville, ratifièrent le comportement du gouvernement durant la guerre. Viennent les points problématiques. Cependant, au nord, en trois jours la défaite éclair de l’armée hollandaise menace le flanc gauche de l’armée belge. Plus tard, trois escadrilles belges combattirent dans la Royal Air Force et dans la South African Air Force. Cet officier anglais avoue dans ses mémoires : « J’ai l’intention de ne pas dire encore aux Belges que le corps expéditionnaire britannique a l’intention de les abandonner »[20]. Selon une conception toute militaire que le haut commandement de la Wehrmacht était parvenu à imposer à Hitler, seul un général de la Wehrmacht, et de surcroît membre de la noblesse comme Falkenhausen, était habilité à garder un prisonnier de l’envergure d’un roi, qui avait, de plus, lui-même le grade de général commandant en chef, le plus élevé de l’armée belge. Ce dernier, par calcul, ne favorisa pas les collaborateurs de l’Allemagne dans leurs visées séparatistes. Dommageables. Parfois même, la liaison entre le roi Léopold III et le général en chef français Gamelin se faisait directement, ou alors par l’intermédiaire du général van Overstraeten, conseiller militaire du roi, qui avait des contacts suivis avec Hautcœur qu’il connaissait personnellement pour l’avoir eu comme élève à l’École royale militaire de Bruxelles. Or, il avait le droit de le faire à la condition d’avoir la signature d’un ministre pour entériner sa décision, ce qui était le cas puisque le ministre de la Défense était prêt à se dévouer. Déclaré dans l'impossibilité de régner de juin 1940 à juin 1950, il abdique l'année suivante au terme d'une longue polémique sur la question royale suscitée par son comportement controversé lors de la Seconde Guerre mondiale. »[21]. Il en retira de quoi communiquer de précieux renseignements sur les plans militaires belges au « Deuxième bureau » du service de renseignements français du ministère de la Défense, à Paris[6],[7]. Mais, dès le 15 mai, le mot défaite avait été prononcé par le président du Conseil français Paul Reynaud dans un appel téléphonique angoissé au Premier ministre britannique Winston Churchill[17]. Cette situation contrastait avec celle des Pays-Bas et de la Norvège où les nazis avaient les mains libres, les souverains de ces pays s’étant enfuis après une résistance symbolique. Ce choix, qui consistait à croire qu’un seul homme pouvait s’opposer à la machine hitlérienne, parut d’abord empêcher les pires projets allemands, grâce d’ailleurs à la complicité au moins tacite du gouverneur allemand von Falkenhausen. Bien sûr, il arrive à tout le monde de poser de mauvais choix. Le roi ne voulait pas admettre qu’il aurait dû quitter le territoire national en 1940 et le gouvernement refusant de revenir sur la condamnation de cette attitude qu’il avait prononcée en 1940 devant les parlementaires belges réfugiés en France. Ses deux lettres de protestation à Hitler contre les déportations n’ayant eu aucun effet, les Juifs de Belgique - que les Allemands déportaient petit à petit pour un soi-disant regroupement leur offrant un territoire à l’est de l’Europe - décidèrent d’envoyer en Allemagne un Belge non juif nommé Victor Martin, membre de la résistance belge (le F.I., Front de l'indépendance) pour tenter de voir de ses yeux ce qui se passait. Au soir de la guerre, il persiste et signe un document explosif. Lors d’une visite dans le pueblo indien d’Isleta au Nouveau-Mexique, le souverain décore de l’ordre de Léopold le père Anton Docher[66], qui leur offre en retour une croix d’argent et de turquoise faite par les Indiens Tiwas[67]. CASALINA Real Estate vous propose en vente - STUDIO A RENOVER - Idéal pour des investisseurs au rez-de-chaussée comprenant 2 studios obligation d'achat des deux studios pour le prix de € 218.000,00. Il s’agissait de cuivre, d’étain, mais aussi d’uranium dont le minerai de base, la pechblende, avait discrètement été mis à la disposition des Américains dès 1940, entreposé dans des entrepôts new-yorkais sur une initiative de l’Union minière du Haut Katanga qui dépendait de la Société générale de Belgique (la direction de celle-ci était restée à Bruxelles pour y défendre ses intérêts face aux réquisitions allemandes que l’on savait inévitables, tandis qu’une large délégation de pouvoirs était dévolue aux autorités de la société installées à l’étranger pour qu’elles puissent continuer leurs activités de façon à éviter toute tentation de séquestre ou d’expropriation par les Anglais et les Américains)[56]. De ce fait, la présence royale put retarder les intentions allemandes d’annihilation de la Belgique[52],[53]. Cependant, Winston Churchill, dans ses mémoires d’après la guerre, lavera l’armée belge de tout soupçon d’avoir compromis le rembarquement de Dunkerque, mais après l’avoir condamnée en mai-juin 1940[28]. Par la suite, il parie sur une victoire allemande, et rencontre Hitler. Léopold III de Belgique, nom et prénom Leopold Philippe Charles Albert Meinrad Hubertus Marie Miguel de Saxe-Cobourg-Gotha (Bruxelles, 3 novembre 1901 - Woluwe-Saint-Lambert, 25 septembre 1983), Prince de Belgique, Duc de Brabant, il était Roi des Belges du 17 Février 1934 16 Juillet 1951 quand il a abdiqué en faveur de son fils Baldwin. À l’issue de ces dix-huit jours de guerre de la Belgique, on peut citer, entre autres témoignages allemands, celui de Ulrich von Hassell : « Parmi nos adversaires, ce furent les Belges qui combattirent le mieux »[46]. En tout cas, la dernière phrase de sa proclamation à l’armée du 28 mai dit explicitement que : « la Belgique doit se remettre au travail pour relever le pays de ses ruines », et il ajoutera : cela « ne signifie nullement que les Belges doivent travailler pour l’Allemagne »[35],[36]. D’un point de vue militaire, le roi se considérait comme prisonnier, n’ayant pas voulu abandonner ses soldats, d’un point de vue politique il comptait utiliser sa présence dans le pays pour se dresser, face à l’Allemagne, en incarnant à lui tout seul la légitimité belge, sans collaboration d’aucune sorte, conception qui parut porter ses fruits, au début, l’Allemagne étant obligée de gérer le pays en y installant un gouverneur militaire sans intention, apparemment, de le diviser. Le général Raoul Van Overstraeten, conseiller personnel du roi et héros de 1914-1918, en Belgique et en Afrique, était d’avis de continuer les combats pour qu’il soit clair que les Belges ne baissaient pas les bras les premiers. Début 1944. Léopold III de Belgique. Au moment de la reddition, des troupes lâchaient prise, tant pour des raisons morales que parce que l’on arrivait au bout des stocks de munitions. Aussi, les Allemands exigèrent-ils un ordre séparé de reddition adressé par radio aux derniers forts de l’Est encore tenus par l’armée de forteresse — dont le commandement était distinct de celui de l’armée de campagne — pour qu’ils acceptent de se rendre. Il y a 25 ans, le Roi Léopold III des Belges décédait aux cliniques universitaires Saint Luc à Bruxelles. De plus, le testament politique de Léopold III traduisait une vision étroite du monde et se fixait surtout sur les problèmes belgo-belges, ne disant mot de la Résistance, à laquelle il avait pourtant apporté un soutien en autorisant le chef de la maison militaire royale, le général Tilkens à apporter une aide armée au Mouvement national royaliste. On ne sait si cette communication arriva jusqu’à l’état-major français[19]. Léopold exige le retour à la neutralité d'avant-guerre. La première conséquence de la neutralité belge fut, dès 1936, de supprimer tout contact officiel entre les états-majors militaires français et belges. En février 1936, l’accord militaire de 1920 est dénoncé et, en juillet 1936, Paul-Henri Spaak, ministre des Affaires étrangères d’un gouvernement tripartite, annonce la volonté de la Belgique de pratiquer une politique des mains libres ou politique d’indépendance. Lors d’une visite dans le pueblo indien d’Isleta au Nouveau-Mexique, le roi décore de l’ordre de Léopold le père Anton Docher[3], qui lui offre une croix d’argent et de turquoise faite par les Indiens Tiwas[4]. Mais le roi renonça à cette mesure qui eut privé la Belgique d’un gouvernement et laissa partir les ministres porteurs de tous les pouvoirs légaux. Or le ministre de la Défense, le général Denis, y était prêt. Lors de l’ultime offensive allemande de 1944, en Ardenne, un bataillon de fusiliers combattit aux côtés des Américains et se porta ensuite vers le pont de Remagen sur le Rhin pour achever la guerre par la prise de Pilsen en Tchécoslovaquie. On ne peut donc parler de capitulation belge, comme on le fait en général, et encore moins d’armistice qui est un acte politique entre gouvernements, mais d’une reddition limitée à la seule zone où combat l’armée belge de campagne. Un des buts du Fonds est d'encourager semblables initiatives, à condition qu'elles soient raisonnées, désintéressées et marquées d'un réel intérêt scientifique et humain (...) »[65]. Ces contacts franco-belges furent révélés par le général français lui-même dans ses mémoires[8] et aussi par la parution, après la guerre, d’une publication officielle française[9]. Son testament fait, il ne semble avoir tenté aucune démarche, durant les dernières années de sa vie, pour donner suite aux intentions qu'il y exprimait (1). Au reste, le Congo belge put participer à la guerre en envoyant des troupes attaquer et vaincre les Italiens en Abyssinie et en participant massivement à l’effort économique des Alliés. Le Testament politique de Léopold III. Ce fut l’honneur de ceux qui continuèrent le combat d’incarner une Belgique en guerre au nom du régime légal, ce qui ne fut pas le cas du Danemark dont le roi s’était mis avec son gouvernement sous la « protection de l’Allemagne ». Durant sa vie, et essentiellement après son abdication, le roi Léopold III se consacra beaucoup à des travaux de recherche scientifique et à des voyages d’exploration au Venezuela, Brésil et Zaïre. Les collusions avec l’ennemi furent le fait d’individus ou de partis et non de l’État qui n’existait plus que sous la forme d’un gouvernement en exil à qui les alliés reconnaissaient le pouvoir légal sur le Congo et sur les Belges dans le monde. Le 31 juillet, après une entrevue dramatique avec d’anciens déportés politiques, le roi Léopold III accepta de confier la lieutenance générale du royaume à son fils aîné le prince Baudouin afin de préserver l’unité du pays, puis il abdiqua le 16 juillet 1951, la situation n’ayant pas évolué. Ce scientifique nazi arrêté par les alliés fut pendu pour ses expériences médicales sur les prisonniers des camps de concentration. Puis le 16 juillet 1951, Léopold III abdique en faveur de Baudoin (qui a 21 ans). De nombreux patriotes entrés dans la résistance active et la presse clandestine étaient arrêtés, déportés, torturés et fusillés, tandis que le peuple voyait son sort de plus en plus précarisé et aggravé par le marché noir. Les autres membres du gouvernement étant, pour la plupart, partis en Angleterre, les deux rescapés allaient voir la confiance qu’ils avaient mise en la France trahie par la décision du gouvernement du maréchal Pétain de les priver de toute protection diplomatique vis-à-vis de l’Allemagne. Le roi avait accueilli, dès le 10 mai, un nouvel officier supérieur français de liaison, le général Champon arrivé au Grand quartier général belge de Breendonck, porteur des plans alliés et d’une délégation de commandement que le roi acceptait pour lui-même, comme elle avait déjà été faite par le général en chef français Gamelin au général Georges[16]. Il n’y eut pas de signature du roi, ce qui aurait été nécessaire s’il se fut agit d’une capitulation générale de toutes les forces. Ce qui est sûr, c’est qu’à la place de cette entente, on assista au développement d’une profonde méfiance royale vis-à-vis du monde politique, et même des Alliés, qui s’exprime bien dans le « testament politique » du roi.