Plus que la fin du monde, décrite à plusieurs occasions (sur « La fin du monde » ou le prophétique « Jeux de guerre »), il s’agit de la fin d’un cycle, avec la nostalgie et la détermination qu’elle implique, deux émotions omniprésentes sur le disque. DJ Mehdi, comme sur l’album d’Ideal J sorti la même année, alterne entre longues boucles mélodieuses et samples plus oppressants, et fait figure de membre du groupe à part entière en produisant six des dix pistes du disque, sur lequel il s’exprime seul sur trois interludes instrumentales. Parmi les 17 titres de l’album,  beaucoup n’ont pas pris une ride grâce à des prods efficaces, des samples de choix (comme Ménage à 3 posant sur la boucle du « Bittersweet Symphony » de The Verve) et au mix redoutable de Cut, qui reprend comme à son habitude des extraits et des punchlines de gros morceaux du moment pour exciter les amateurs. A noter, enfin, les deux premières collaborations de la fratrie Mussard, et une certaine mise en avant – volontaire ou non – du nouveau duo MC Arabica, composé des ex-danseurs Freeman et Karim Le Roi. Parmi les petits bijoux du projet, le morceau de la Scred garde une saveur toute particulière pour les afficionados, car il annonçait les débuts du groupe en tant que tel. Ils sont de ceux qui ont permis au rap français de se forger une identité propre, de basculer de pâle caricature du modèle cainri à authentique musique des ghettos de l’hexagone. Il opte pour la paix, s’est délesté de certains amis qui n’ont pas été présents pour lui dans les moments difficiles (on pense à Lone avec qui il a démarré quelques années plus tôt), et s’entoure de grands frères solides : Zoxea, Oxmo Puccino, NTM, Sulee B Wax. Au point qu’on en oublie des techniques de rimes moins pointues que celles en émergence à la même époque sur le bassin parisien – ce qui n’empêche pas les marseillais de faire bonne figure aux côtés des X sur le morceau « Maintenant ou jamais ». On y retrouve Koma bien sûr, mais aussi Haroun, Mokless et Morad qui pointent le bout de leur nez dès le troisième track alors que la Scred se forme en douce par ailleurs… China est également présente sur « Superstars, Superhéros », et apporte une touche groovy à la fois détonante et bienvenue à l’ensemble. Ni une ni deux, le film est un carton au box-office, les salles se remplissent à la vitesse de la 406 Peugeot du film. Comment est-ce possible ? Du rap de proximité en somme, du rap qui ressemble à ceux qui l’écoutaient alors, du rap qui traîne, qui charbonne, qui bicrave, qui se tape, et qui surtout gaze et rigole des merdes du quotidien. Finalement, Où je vis s’affirme comme l’un des rares albums de rap français foncièrement de gauche. Ideal J : "Hardcore" 03. Sa réputation est faite et il intrigue. Déjà bien implanté avec ses Hip Hop Soul Party, Cut Killer Show sorti l’année précédente, mais aussi le mix de projets de emcees et collectifs dont les noms sortent plus ou moins de l’underground (la Cliqua, Ménage à 3, Timides et sans complexe…), Cut Killer s’est affirmé comme un rassembleur de rappeurs confirmés autant que comme un dénicheur de nouveaux talents. Bref, comme à chaque fois lorsqu’il s’agit de musique, chacun tirera ses conclusions selon ses goûts, sa sensibilité et son parcours d’auditeur. Production. La dénomination est forte et reprend le titre d’un des romans les plus célèbres d’Agatha Christie. Il est également essentiel dans la brillante carrière de Kery James qui s’imposera au fil du temps comme un pilier du rap hexagonal. Après l’exposition que leur offrit La Haine et l’indépassable classique Guet-apens écoulé à plus de 50 000 exemplaires en totale indépendance, c’est en major qu’ils sortent leur premier album estampillé Express D. Alors que tout le monde à l’époque louche sur New York et nous sert jusqu’à l’écœurement des pianos-violons mollement « mobb-deepiens », ils profitent des moyens alloués par la maison de disque pour nous servir des productions moites, organiques, rehaussées d’instruments live, et affirmer un son west coast gorgé de soul dont l’influence considérable n’est toujours pas suffisamment reconnue. Revenons en musique sur l’année 1998 du rap français, avec une sélection – partiale, forcément – des morceaux les plus marquants de ce riche millésime. 260 vues. Titre de l'album : L'ANNEE RAP 1998 Genre de l'album : Compilation Date de sortie : 1998 Nombre de disque(s) : 1 CD C odec audio : Mp3 320 kbps CBR Échantillonnage : 24 bits Fréquence : 44100 Hz Poids : 163,8 MO Covers :OUI Je vous présente " 1998" Petite précision soyez patient pour le seed car G UNE CONNEXION DE MERDE et pour toutes questions ou remarques en MP ET PETIT COMMENTAIRE … Amazon.fr : Achetez L'Annee Rap 1998 [Import anglais] au meilleur prix. Si à l’instar des sorties suivantes Mokobé occupe déjà une place plus en retrait, en ne posant que sur de rares couplets, AP et Rim’K peuvent compter sur le reste de la Mafia pour venir les épauler, avec notamment l’excellent « Association » (« de malfaiteurs ») en featuring avec Kery James, sur lequel les voix se superposent dans une ambiance de joyeux désordre, renvoyant directement aux fameux « freestyles tranchants comme le glaive » qui feront les grandes heures du collectif. Votre artiste ou groupe préféré vient de sortir un nouvel album de musique ? Certains verront dans ces disques l’obsession du rap à texte, les prémices d’années basées sur des boucles de piano ou violon calées sur des caisses claires sèches. Il faut dire que le contexte est favorable. Sincère, un brin fragile, habile technicien, assumé, Busta Flex surprend tout le monde et arrive à un des acmé de la combinaison fond et forme de l’histoire du rap français. Sur le même thème; L'année rap : Année rap 1998 : version 30 secondes. Sté Strausz, Kohndo, Rocca, Freeman, Faf La Rage, Shurik’n, Rockin’Squat… Peu de rappeurs peuvent se targuer d’avoir réuni autant de rappeurs prestigieux sur un même album,  l’authenticité dégagée par le groupe et leur absence de rivalités dans le milieu aidant. La présence de Doudou Masta, figure du rap vitriot et pionnier du rap tout court, finit d’enfoncer le clou et marque officiellement le passage de relais au groupe originaire de la rue Camille Grout. Busta Flex s’amuse sur ce disque, il se livre à cœur ouvert, donne matière à penser, fait bouger la tête… On n’en demande pas plus, on frôle le chef d’œuvre. Bien sûr, ce n’était pas la première fois. Kiko, le 18 Déc. Tout a commencé avec l’émergence de DMX, un rappeur comme on n’en avait jamais vu. Alors que pour composer la musique de ces films, les Américains ont des mastodontes comme John Williams ou Philip Glass, en France c’est un peu plus laborieux… En cette belle année 1998 qui finira en apothéose au mois de juillet (« la, la, la, laaaa, laaaa, lalalalala »), Luc Besson a envie de faire une comédie. Après les parutions du maxi La vie est brutale en 1992 et de l’album Original Mc’s sur une mission quatre ans plus tard, les membres de la Mafia k’1 Fry arrivent en 1998 avec un projet qui entrera directement au panthéon du rap français. On l’écoute et se le réecoute pour le magnifique morceau de Nemesis « Viens faire un tour dans les cités », le classique « L’homme qui ne valait pas 10 centimes » et son ambiance mariachi, pour les premières traces discographiques de JP Manova et MC Jean Gab’1 (et son couplet bilingue WTF sur « Janis »), et pour tout le reste. Cela n’empêche pas quelques oublis. Effet réussi : l’ogive est certifiée double disque d’or en mai 2000, laissant une empreinte indélébile et des attentes conséquentes pour la suite. Fonctionnant, comme souvent, sur le principe de contraste, on retrouve Lino, couteau entre les dents, distillant ce que l’on appellera plus tard des punchlines au kilomètre. Atach Tatuq est un groupe de hip-hop canadien, originaire de Montréal, au Québec.Le groupe se forme en 1998 sous le nom initial de Traumaturges, et publie un premier album intitulé Suce mon index.Des amis viennent compléter le groupe et ce dernier est rebaptisé Atach Tatuq. L'album, assez sombre et très court (neuf titres plus un bonus) ne connaît donc pas un aussi grand succès commercial que le premier. » Cela n’empêche pas Sentenza, à l’origine de l’exposition de la FF au grand public, d’adouber le ‘’Nique tout’’. – Xavier, En 1998, Cut Killer est déjà un DJ incontournable d’une scène hip hop française qui confirme sa grande qualité album après album et explose commercialement auprès d’un public qui s’élargit. Quelques gouttes suffisent… est sorti en l’an béni de 1998 et reste peut-être l’un des plus forts symboles de ce que l’on appelle encore aujourd’hui l’âge d’or du rap français. Le DJ étant plutôt du genre hyper-productif, Opération Freestyle n’est pas le seul projet sur lequel on le retrouvera cette année-là puisque l’immense Détournement de son de Fabe (voir plus loin) paraissait quelques mois plus tard… Vingt ans après Opération Freestyle, la qualité de l’album reste un bon indicateur du talent du DJ, dont la présence aujourd’hui encore sur les ondes nous rappelle qu’il est toujours bien convoité… – Sarah, Paru le 15 septembre 1998 | > Un conducteur dans ta vie, Rapidement catalogué parmi les trublions du Rap FR pour avoir rappé des thèmes légers sur des prods dansantes, en glissant un peu partout dans ses vers jeux de mots douteux et autres images cocasses, Driver n’en est pas moins un personnage à prendre au sérieux à la fin des 90’s. A noter également le frappant « Mémoire » en compagnie de Sat, dont l’idée de refrain a germé à New York deux ans auparavant, à l’occasion de la confection de « Bad boys de Marseille part.2 ». Les deals entre les premiers labels montés par des groupes de rap et les majors commencent à porter leurs fruits…  Si la France marque trois buts en finale de la Coupe du Monde et qu’une quatorzième ligne de métro voit le jour à Paris, 1998 connaît aussi la gronde des chômeurs, un grand défilé pour réclamer une commémoration de l’esclavage et de son abolition, et dix nuits consécutives d’émeutes dans le quartier du Mirail, à Toulouse, suite à une bavure policière qui coûte la vie à « Pipo ». À noter également le très réussi « Exercice de Style » avec Laurea et Seär, leçon de flow, de jeux de rimes, et passe d’armes de très haut vol. Se termine à mercredi à 23:15 Paris 2 j 23 h. Slam The Soundtrack 1998 rap hiphop Mobb Deep, Big Pun, Dead Prez, Krs One . Mais le Suprême allait définitivement franchir un cap avec les 16 pistes de cet opus pour offrir un étendard de plus à toute une génération. Rap en Solo. L'Année Rap 1998 (1998) by Musicas Discoteca Anos 90 Follow. Alors que dire de cet album culte, qu’il convient d’appeler sans sourciller « un monument », sans tomber dans une course aux superlatifs ? Doc Gyneco n’a pas encore mis les voiles (mais il le fera quelques mois plus tard) et a vendu des centaines de milliers de copies de Première Consultation entre 1996 et 1997, Passi et Stomy Bugsy ont également connu le succès l’année précédente grâce à leurs albums solos respectifs, Neg’Marrons est encore un trio et comptabilise quelques hits à son actif, Ärsenik est dans les starting blocks et s’apprête à sortir Quelques gouttes suffisent deux semaines plus tard, Hamed Daye bénéficie d’une programmation de son morceau « Independance Daye » sur les ondes de Skyrock, et MC Janik a déjà placé des refrains sur quelques classiques du crew. – Olivier, Mai, retour à Marseille. Bustaflex arrive avec la candeur (désabusée) de ses 20 ans mais avec un bon passif d’open mic dans le sac à dos. Le Docteur réussit alors un pari osé, il fait un album qui fonctionne commercialement et qui est accueilli comme un vrai deuxième opus malgré le fait qu’il soit plutôt une compilation puisque Gyneco n’apparaît que sur six titres des Liaisons Dangereuses, qui accueille pas moins de 25 artistes sur le projet. Pour partager ce frisson qui nous parcourt sur un prélude de Chopin samplé pour « That’s my people », ou pour sentir la température monter dans une Benz avec la voix rauque de Kossity, le plus simple c’est encore de réécouter. Dénichez-le dans notre catégorie CD Album et achetez-le sans plus tarder au meilleur prix. Accompagnés d’un orchestre de musique antillaise, et de façon plus ponctuelle de musiciens africains ou de chœurs de gospel, les MC’s appellent entre les morceaux à l’éveil des conscience, à la reconnaissance de l’esclavage comme un crime contre l’humanité et à rendre férié le jour de cette date anniversaire. Add to Custom List. S’il semble se dégager un certain manque de conviction sur l’ensemble du projet qui ne contient pas de classiques de l’acabit des titres pré-cités, la réécoute de Jeunes, coupables et libres vingt ans plus tard nous rappelle qu’il constitue une pièce unique. La pochette de La fin du monde, leur deuxième long format sorti en 1998, annonce directement la couleur : les trois quarts cuirs et autres 501 serrés ont cédé la place à d’élégants costumes sombres, les murs de la cité à une vue imprenable sur les hauteurs de Paris, le tout dans une atmosphère pré-apocalyptique. Pour conclure en apothéose, c’est la jeune garde du rap marseillais, la Fonky Family, qui ferme le projet avec « L’amour du risque », véritable millésime de cette année là.