Il aurait par ailleurs choisi de laisser le temps à Darius de mobiliser une nouvelle armée dans les provinces orientales afin d'anéantir les forces perses en une seule bataille[152]. Dans la « terre royale », les paysans, appelés laoi basilikoi à l'époque hellénistique, versent chaque année une partie de leur production et assurent des corvées. À partir du XIIe siècle, au moment des premières croisades, se développe en France, outre la fascination pour l'Orient, la figure mythique d'Alexandre[354]. Peu après, Alexandre perd son chien Péritas, il lui dédie également une cité[A 59]. En principe, Alexandre est parvenu à unifier son empire car tous les territoires conquis dépendent de son autorité, mais derrière cette souveraineté totale se cache une grande diversité de statuts et de situations, comme dans l'administration satrapique ou des cités. Cette collaboration des élites vaincues lui est nécessaire car les premières manifestations de lassitude parmi certains contingents obligent le roi à licencier une partie de ses troupes, dont les Thessaliens. Quant à Sidon, elle se soumet d’autant plus facilement que ses habitants n’ont pas oublié les représailles d’Artaxerxès II lorsque la cité a participé à la révolte des satrapes sous le règne de ce prince[146]. Les historiens contemporains ont envisagé qu'Alexandre a l'ambition de s’aventurer en Arabie afin d’assurer la liaison entre la Babylonie, l'Égypte et l'Inde[223]. Enfin Augustin, dans La Cité de Dieu, utilise la figure d'Alexandre pour montrer que sans la justice les royaumes ne sont qu'une grande troupe de brigands[A 127]. Les fragments, exceptés ceux qui sont trop lacunaires et l'histoire de Callisthène, sont édités en bilingue avec la numérotation de Jacoby dans Historiens d'Alexandre (trad. Pour Trajan, Alexandre est un modèle de chef d'État, car il a su instaurer la concorde entre les peuples et qu'il a le sens de l'universel[333]. Cependant, Alexandre conserve un atout. L'empereur Sévère Alexandre, qui est né en Phénicie dans un temple dédié à Alexandre le jour anniversaire de sa mort, abandonne son nom d'Alexianus pour rendre hommage à celui dont il entend s'inspirer[336]. Les sources antiques, dont Plutarque[A 88], disent qu'Alexandre est de grande taille, qu'il a une peau blanche et une chevelure léonine châtain clair aux reflets cuivrés. Alexandre débarque ensuite en Asie près de l'emplacement supposé de Troie (ou Ilion). Le culte d'Héphaistion s'est rapidement répandu, y compris dans les cités grecques[310]. La question des relations intimes entre Alexandre et son favori Héphaistion reste de nos jours sujette à la controverse[N 45], une tradition historique faisant d'Héphaistion l'amant du roi[270]. Sa mère Olympias (du consentement de Philippe) fit coucher auprès de lui une courtisane thessalienne, nommée Callixine, femme d'une rare beauté, car ils craignaient qu'Alexandre ne fût impuissant, mais elle fut obligée de lui faire les plus pressantes sollicitations pour l'engager à passer dans ses bras »[A 94]. Par ailleurs, Alexandre a la tête toujours penchée du côté droit. Il reçoit ainsi l'appui déterminant de la caste sacerdotale babylonienne. Ces pièces ont circulé dans tout l'Orient et servi de modèle aux monnaies arabes[N 49]. Ainsi vers le milieu du XVIe siècle, le pape Paul III, lequel a pour nom de baptême Alexandre Farnèse, fait battre des monnaies à l'effigie d'Alexandre se prosternant devant le Grand prêtre de Jérusalem et fait décorer la Salle Pauline du château Saint-Ange d'œuvres d'art, signées de Marco Pino, inspirées de la vie du Conquérant[359]. Le lendemain, Alexandre est victime d'une forte fièvre qui va durer jusqu'à sa mort. Dans sa fuite, Bessos ravage les vallées entre les Paraponisades et l'Oxos (Amou-Daria) afin de limiter les possibilités de ravitaillement de ses poursuivants. Alexandre possède deux animaux passés à la postérité, un cheval et un chien. Ainsi l'historien allemand Barthold Georg Niebuhr estime qu'Alexandre a conquis une Asie « immobile » qui est destinée à être réduite en servitude sous l'autorité des Européens[367]. Reprenant le projet panhellénique de son père, il réunit la Macédoine et des cités grecques dans une coalition afin d'envahir l'empire perse. À la même période, Alexandre se rend également à Delphes. Alexandre, connu sous le nom d'Iskandar ou Iskander, demeure une figure mythique dans les régions qu'il a conquises en Asie centrale. Cette fondation, qu'il compte peupler de mercenaires grecs et de Sogdiens ralliés, marque le point le plus au nord de son périple. Alexandre avec 12 000 hommes, dont ses troupes d’élite et un convoi de femmes et d’enfants, traverse la Gédrosie par le désert du Makran, qui longe le littoral[A 64],[N 36]. Alexandre est proclamé pharaon d'Égypte à Memphis en 331 av. Les trésors pris aux Achéménides représentent des sommes astronomiques, mais les dépenses de l'expédition sont elles-mêmes gigantesques[N 48], tandis que la contribution financière de la Macédoine et des cités grecques reste faible. Les satrapes reçoivent la mission de collecter six espèces d'impôts différents, parfois avec brutalité, les paysans payant les mêmes taxes que sous les Achéménides[A 117]. Néarque est obligé de maintenir la flotte à la mer jour et nuit car il craint les désertions. Les deux premières, celle d'Archias de Pella, et celle d’Androsthène ne dépassent pas l'île de Tylos (actuelle île de Bahreïn). Les soldats sont aussi physiquement exténués par huit années de campagne[N 30]. Il y est associé péjorativement à un bouc et à une bête aux dents de fer[389]. La bataille de l'Hydaspe se déroule selon une tactique nouvelle, Alexandre n'ayant d'ailleurs probablement pas participé directement aux combats, laissant ses généraux, dont Cratère et Perdiccas, exécuter ses ordres[287]. De retour à Memphis, Alexandre se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah. Aucune coquetterie, signe d’élégance ou exagération de la part de Lysippe ; la cause en serait une pathologie d'après les médecins modernes qui ont étudié le buste conservé au musée du Louvre ainsi que les statuettes en ivoire retrouvées en 1977 à Vergina. La nouvelle de la victoire de Gaugamèles, qui parvient en Europe après la victoire d'Antipater sur Sparte[N 24], assure avec plus de force la souveraineté macédonienne en Grèce. Selon la reine-mère, Antipater aurait souhaité la mort d'Alexandre car il entend conserver la régence de Macédoine qui doit échoir au fidèle Cratère. Des populations, jusque-là vivant en marge, sont intégrées dans le genre humain grâce à une œuvre civilisatrice[55]. Enfin la flotte perse représente un grand danger en mer Égée. Une autre inscription contemporaine d'Alexandre retranscrit une décision prise au sujet de la cité de Philippes en Macédoine[16]. Il introduit l'étiquette perse à la cour, dont le cérémonial de la proskynèse[181], ce qui provoque une forte résistance de la part de certains Gréco-Macédoniens de son entourage, comme Callisthène, le neveu d'Aristote, qui meurt en captivité. Pour autant l'approche de ces chroniqueurs diverge[317]. Depuis la poursuite lancée contre Bessos en 330 av. Il inflige un cuisant échec militaire à des officiers d’Alexandre sur le fleuve Polytimetos (Zeravchan dans l’actuel Ouzbékistan). « Alexandre des Lumières », de Pierre Briant. Après une donation au sanctuaire d'Asclépios à Épidaure, Alexandre aurait dit : « J'ai pourtant à me plaindre de ce dieu, qui n'a point sauvé celui que j'aimais plus que moi‑même »[A 99]. Les Tyriens décèlent le piège : faire entrer Alexandre en vainqueur dans le temple revient à lui donner pouvoir sur la cité[150]. Depuis Patala sur l’Indus, il gagne avec 25 000 hommes l'actuelle région de Karachi, où le peuple des Arabites capitule sans combattre. Dans ses Mémoires écrites en 1816 durant son exil à Sainte-Hélène, il montre son admiration pour Alexandre dont les conquêtes sont pour lui le fruit d'un calcul politique. J.-C. dans un coffre de plomb par Ptolémée II. À l'occasion d'un pèlerinage à Troie au printemps 334 av. Finalement aux yeux de Droysen, la Macédoine antique ressemble à la Prusse contemporaine dont la mission est d'unifier le peuple allemand comme Philippe et Alexandre l'ont fait pour la Grèce[61]. Les sources primaires sont pour la plupart perdues ou réduites à l'état de fragments. Toujours selon Quinte-Curce, Bagoas se serait prostitué à Alexandre. Alexandre est né à Pella, la capitale du royaume de Macédoine, le 20 ou le 21 juillet 356 av. J.-C., Alexandre soumet les populations montagnardes de Cilicie et s'empare de Soles, où il rétablit la démocratie après avoir installé une garnison et condamné la cité à une indemnité de 200 talents[145]. Alexandre réclame en vain que lui soient livrés Démosthène, Lycurgue et Hypéride[N 16]. Les sources anciennes sont lacunaires, voire contradictoires, concernant les grandes batailles[128]. Un jour plus tard, après une marche nocturne, il atteint le camp de Darius, que celui-ci vient d'abandonner. Bucéphale meurt au cours de la bataille, Alexandre fonde en son honneur la cité de Bucéphalie. On peut néanmoins ajouter les Histoires de Polybe, écrites au IIe siècle av. La question qui se pose parmi les historiens modernes est de savoir si ces unions témoignent d'un esprit de fraternité universelle ou bien d'une forme de pragmatisme politique[63]. Elle s'inspire également des mémoires de Ptolémée et d'Aristobule, ce qui explique les quelques concordances avec l'Anabase d'Arrien[34]. Cette tradition des chroniques, qui s'apparentent à un compte rendu journalier des faits et gestes du roi et à une compilation de ses correspondances[4], remonte chez les Achéménides à Xerxès Ier[A 2]. Lors d'un nouveau passage à Tyr, Alexandre reçoit une délégation athénienne qui obtient du roi la libération des mercenaires qui ont combattu à la bataille du Granique dans les rangs de l'armée perse. Par sa mère, il est donc le neveu d'Alexandre le Molosse, roi d'Épire. Un vaste territoire a été conquis, mais Isocrate envisage une seconde solution : l’anéantissement de l'empire perse. J.-C., Alexandre se dirige vers la Lycie dont il s'empare sans grande résistance[138]. Selon Plutarque, Alexandre est troublé par la multiplication de signes funestes. Ayant pour modèle héroïque Achille[80], il considère cette œuvre comme la « meilleure provision pour l'art militaire »[A 13]. J.-C.[N 11]. Au moment de la capture de la famille royale perse, à la suite de la bataille d'Issos, Sisygambis, la mère de Darius III, aurait confondu, selon les auteurs de la Vulgate, Héphaistion, qui « l'emportait par la taille et la beauté », avec le roi, qui aurait rétorqué : « Lui aussi est Alexandre »[A 100]. Cependant, avant de porter la guerre contre les Perses en Asie, Alexandre doit assurer la sécurité du royaume par deux expéditions contre les barbares du nord, l’une jusqu’au Danube, l’autre en Illyrie révoltée[118]. Alexandre n'a finalement pas cherché à établir un numéraire unique dans son empire, montrant par la même, une nouvelle fois, son pragmatisme[304]. Pour autant, il maintient les traditions achéménides en laissant en circulation les anciens monnayages, jusqu'à faire du darique d'or la principale monnaie de son expédition dans les Hautes satrapies. Il reprend finalement à son compte l'idéologie du « héros » véhiculée par l'historiographie ancienne[64]. J.-C. à Pella et mort le 11 juin 323 av. La victoire d’Alexandre au Granique a une conséquence importante : jusqu’à la bataille d'Issos, il n’y a que de simples garnisons laissées dans les cités pour s'opposer à son avancée[A 36]. Télécharger des livres par Catherine Duchêne Date de sortie: January 31, 2018 Éditeur: Dunod Nombre de pages: 256 pages Sous l'impulsion de la ligue de Corinthe, Sparte négocie la paix directement avec Alexandre[A 52]. Il entreprend la conquête de la Phénicie et marche jusqu'en Égypte où il est proclamé pharaon. Mais Alexandre refuse de négocier alors qu'il désire offrir un sacrifice dans le temple d'Héraclès-Melkart, dieu tutélaire de Tyr[A 42],[146]. De nos jours, il fait partie de la culture populaire en tant que sujet de romans historiques, de chansons ou de jeux vidéo. L'oncle de Cléopâtre, Attale, alors en campagne en Asie Mineure avec Parménion, est assassiné, sans que l'on sache si la reine-mère a agi avec l'assentiment d’Alexandre[117]. Il doit donc incorporer à son armée des mercenaires auparavant au service des Achéménides et commence à faire appel à des Perses[171]. Cette cérémonie n'est rapportée que par le Pseudo-Callisthène mais parait vraisemblable[156]. Les historiens de l'Antiquité sont tous convaincus que son objectif est bien la conquête de l'ensemble du territoire achéménide[A 116]. Dans L'Esprit des lois (1748), Montesquieu évoque Alexandre comme celui qui a permis une « révolution du commerce ». J.-C.[87]. Alexandre a la tête inclinée à droite et le cou en avant, avec un raccourcissement du muscle sterno-cléido-mastoïdien ; qui plus est, son œil droit est plus bas que le gauche. Il soumet par une campagne foudroyante le pays des Ouxiens (sud-ouest de l’Iran actuel). La version en syriaque du Roman d'Alexandre, composée par Jacques de Saroug au début du VIe siècle, décrit Alexandre comme l'idéal du conquérant chrétien qui prie « le seul vrai Dieu ». Cette fable, qui fait d'Héphaistion le véritable alter-ego d'Alexandre, proviendrait de l'historien Clitarque, sachant que le thème de la ressemblance vestimentaire entre les deux hommes est commun à Alexandrie à la fin du IVe siècle av. Celui-ci s’attire habilement la sympathie des habitants de la cité en confiant au temple d’Artémis le tribut que la cité paye jusqu’alors à Darius et en rappelant les bannis[A 38]. Il la retrouve après la bataille d'Issos (333 av. Le voyage de Néarque a démontré combien les communications maritimes avec la partie orientale de l'empire sont plus aisées que les communications terrestres, et Alexandre ordonne l'exploration des mers limitrophes. Au sein des autres monarchies hellénistiques, séleucide et attalide, Alexandre reçoit un culte officiel au titre de héros tutélaire[320]. Même dans la vallée du Gange, qu'il n'a pas parcourue, le folklore local l'évoque encore[349]. À ces troupes, il convient probablement d'ajouter les survivants du corps expéditionnaire envoyé par Philippe en Asie Mineure sous le commandement de Parménion et d'Attale[132], soit au départ environ 10 000 hommes. Cet aspect de sa personnalité a été entretenu par la tutelle d'Aristote, qui l'a initié à la métaphysique et à la rhétorique[259]. Wu-Tang Clan - Demo Tape (1992) 01. Le 8 juin, les Macédoniens, le croyant mort, exigent de le voir et défilent devant le roi, sans armes, lequel salue silencieusement chaque homme[228]. Au début du XIXe siècle, dans une Prusse traumatisée par la défaite d'Iéna, l'historien Barthold Georg Niebuhr condamne l'œuvre d'Alexandre, incapable selon lui de consolider le royaume dont il a hérité et exalte au contraire l'unification de la Grèce conduite par Philippe II[55]. En 2008, le conflit est ravivé par l'érection à Skopje d'une statue équestre d'Alexandre reproduisant une sculpture de Lysippe. Cette mutinerie éclaire bien la distance existante entre les projets du roi et la volonté de retour parmi ses troupes fatiguées. J.-C., Philippe II est assassiné pendant la cérémonie de mariage de sa fille Cléopâtre avec le roi d'Épire, Alexandre le Molosse, frère d’Olympias. Enfin cette rumeur a été propagée au moment où Olympias cherche à discréditer les Antipatrides dans le contexte des rivalités entre Diadoques ; elle fait d'ailleurs profaner la tombe de Iolas, récemment mort[238]. La thèse de Paul Goukowsky, Essai sur les origines du mythe d’Alexandre (1978-1981), a renouvelé l'étude en posant la question du pouvoir, de l'éthique et du merveilleux[58]. Ainsi comme nombre de Méditerranéens de son temps[N 44], il aurait souffert de paludisme à plasmodium falciparum, dont les symptômes ont été abondamment décrits par Hippocrate[233]. Il est battu et tué à la bataille de Mégalopolis à l'automne 331[A 51]. Parti de Soles, il fait étape à Tarse et y tombe malade plusieurs semaines, probablement des suites d’une hydrocution après une baignade dans le fleuve Cydnos[144]. Selon Strabon[A 120], dont le témoignage serait le plus fiable puisqu'il a effectué un long séjour à Alexandrie[312], le monument funéraire se trouve au Ier siècle av. J.-C. Ayant besoin des Grecs comme mercenaires et colons en Asie, il cherche à s'entendre avec toutes les cités. Ainsi, les 28 et 29 mai, Alexandre passe de banquet en banquet, d'abord chez Néarque puis chez un hétaire thessalien, Médios de Larissa qui reçoit le 30 mai vingt-deux convives parmi les plus proches compagnons du roi. Un trésor monétaire a été mis au jour en Afghanistan en 1992. Au printemps 327 av. La royauté macédonienne connaît des rapports conflictuels fréquents entre aristocratie et monarchie. Il parait donc que l'objectif premier d'Alexandre soit de remplacer la souveraineté achéménide par la souveraineté macédonienne et qu'il considère que toutes ses conquêtes sont définitives. J.-C. avec une partie de son armée pour descendre l’Hydaspe puis l'Acésine afin de rejoindre l’Indus[198]. J.-C.[403]. L'armée séjourne ensuite à Taxila, la capitale du roi Taxilès, qui appelle à lutter contre son voisin menaçant, Pôros. Ptolémée est chargé de cette capture qui intervient au début de 329. Il fait partie des Neuf Preux, héros païens, juifs et chrétiens qui incarnent l'idéal chevaleresque au XIVe siècle. » Aujourd'hui, pour nombre d'historiens modernes, Alexandre n'est plus le « héros européen civilisateur » par excellence[69]. Darius envoie son harem, ce qui reste de son trésor aux Portes Caspiennes (à l'est de Téhéran), clefs de l'Hyrcanie et faciles à défendre. J.-C.[20]. Alexandre s'évite de la sorte un long siège qui aurait laissé la possibilité à son adversaire de se ressaisir. Mazaios est alors désigné de satrape de Babylonie[163],[N 22]. La situation d'Alexandre reste donc périlleuse. C'est notamment le cas des Éphémérides, chroniques rédigées par le chancelier Eumène de Cardia[10], à partir de 330 au moment où Alexandre prend la succession de Darius III. D'autres estiment que son expédition vers le Gange, seulement interrompue par la sédition de ses soldats sur l'Hyphase, a pour objectif de s'emparer des bases commerciales indiennes[190], de la même façon qu'en 323, il prépare une expédition vers les ports arabes du golfe Persique. Bodleian Libraries. C'est après la victoire à Issos (333) qu'apparaissent les premiers tétradrachmes en argent et les premiers statères d'or aux types d'Alexandre. Au siècle des Lumières, Alexandre est considéré comme celui qui a mis fin au « despotisme asiatique » et étendu la civilisation européenne[367]. Dans le contexte des négociations qui ont prévalu au changement de nom de la Macédoine en 2018, le chef du gouvernement nord-macédonien, Zoran Zaev, a annoncé le changement de nom des lieux portant le nom d'Alexandre, tels que l'aéroport Alexandre-le-Grand à Skopje[387]. L'une des conséquences de la victoire à Issos est que les cités grecques, dont Athènes et Sparte, dirigée par Agis III, décident de se rapprocher de Darius en envoyant des délégations[147]. Alexandre reste un sujet d'étude privilégié par les historiens grecs contemporains. J.-C., alors qu'Athènes et Sparte promettent de l'aider.