Château des Ducs de Bretagne, musée d'histoire de Nantes, Date du document : Leur objectif n’est pas de gagner 4 à 6% mais de faire d’importants bénéfices en cas de réussite. ), Commerce atlantique, traite et esclavage, 1700-1848 : recueil de documents des Archives départementales de Loire-Atlantique, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2018, Daget, Serge (dir. À Nantes, il faut sans doute attendre 1688, mais la cité s’affirme ensuite nettement, avec 75% des expéditions françaises entre 1707 et 1711. 2013, La traite négrière nantaise au 18e siècle et le « commerce triangulaire ». Ce recul relatif (en pourcentage et non en chiffres absolus) s’explique par les désastres de la guerre de Sept Ans (1756-1763), mais aussi par la plus large diffusion de l’activité négrière en France, avec l’essor de Bordeaux et de La Rochelle. L'importance de la traite nantaise s'explique notamment par sa situation géographique : la ville bénéficiait de sa proximité avec Lorient où était installée la Compagnie des Indes orientales, ce qui permettait de se fournir en indiennes ou cauris, très appréciés des marchands d'esclaves africains[5]. Lancée pour pallier une récession, la traite permet sans conteste l’essor du port de Nantes. Les portraits des Deurbroucq. Cette association réclama en vain en 2009 que la municipalité débaptise cette dizaine de rues portant le nom de personnes présumées impliquées dans le trafic d'êtres humains[29]. On fait parfois appel à des négociants parisiens ou étrangers, mais l’essentiel est mobilisé sur place, grâce aux réseaux négociants et familiaux. Le 29 mars 1815, Napoléon I er décrète l’abolition de la traite négrière, en application du premier traité de Paris [26]. Les profits moyens annuels pour le 18e siècle sont estimés entre 4 et 6%. Nantes fut aux XVIIIe et XIXe siècles la capitale incontestée de la traite négrière en France. Avec 318 expéditions, la cité ligérienne concentre en effet 43% de la traite française illégale, et 70% du trafic métropolitain. 933-935, où l'auteur retrace la succession d'estimations depuis les années 1950. 1749, Date du document : La période noire de l'histoire nantaise s'est choisi un nom lisse: la traite. Le Sénégal et Gorée constituent surtout des escales vers des sites plus lointains. Cette perte de parts de marché s'explique par plusieurs facteurs notamment : Cependant, même si le nombre des expéditions négrières chute de 29 par an en moyenne (entre 1763 et 1766), à 22,2 (entre 1767 et 1771) et 20,6 (entre 1772 et 1778, c'est-à-dire au début de la guerre d'indépendance des États-Unis), le tonnage baisse légèrement (de 3 954 tonneaux par an en moyenne entre 1763 et 1766, à 3 556 tonneaux entre 1772 et 1778), ce qui signifie que les armateurs nantais arment moins de navires, mais utilisent des vaisseaux de plus grande capacité. Si vous interrogez les Français sur la traite négrière, ils vous citeront facilement Nantes, Bordeaux ou La Rochelle mais assez peu Le Havre alors que, au XVIIIe siècle, notre ville représentait 13% des armements de bateaux négriers”. Utiliser les fiches des salles 12 et salle 13. Tout cette activité commerciale issu du commerce triangulaire générera l'essor du commerce maritime à l'intérieur du royaume et avec le reste du continent européen. La ville est le dernier grand centre du commerce des esclaves en France, puisqu'il y est pratiqué jusqu'en 1831, année de promulgation de la loi interdisant la traite négrière[1]. Cf. Le commerce triangulaire stimulera aussi l'essor du commerce « en droiture » entre Nantes et les îles, puisque les négriers eux-mêmes ne ramenaient au terme de leur circuit, que seulement une partie des denrées issues de la vente des esclaves dans les « colonies de plantations ».